Alphonse et Pascale Gheux, les cornemuseux


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De lieux en lieux, d’une époque à l’autre, à l’écoute des pas de Pascale Gheux, un itinéraire de filiation musicale sur les traces du dernier et illustre berger cornemuseux du Pays des Collines : Alphonse Gheux.

Point de départ : la Chapelle Saint-Druon sur les hauteurs de la Hoguenne à mi-chemin entre Frasnes et Saint-Sauveur. Vers 1850, lieu de rendez-vous de tous les cornemuseux de la région réunis le temps de quelques jours pour de bien mystérieuses agapes …

Il faut plonger ensuite vers Saint Sauveur, à quelques encablures de l’église : la ferme natale d’Alphonse Gheux. Lieu symbolique à plusieurs titres : lieu de naissance bien sûr.
Lieu de patrimoine également puisque y subsiste une grange qui a survécu à la modernité et qu’on devine à l’arrière d’une des rares photos représentant Alphonse Gheux accompagné de sa femme, Clémence Duquesne. (aux environs de 1900- 1910). Lieu de mémoire également pour Pascale Gheux qui à l’invitation des propriétaires actuels lui fait visiter pour la première fois l’intérieur de la grange.

Direction Ainières. Dans la famille Gheux, on était berger de père en fils, et là on y découvre la ferme-bergerie familiale où a vécu Alphonse jusqu’à sa mort en 1935 à 85 ans. Un lieu où enfant, Pascale Gheux a bien gambadé entre autres sur les genoux de son grand-père … berger lui aussi bien évidemment !

Au final : le cimetière d’Ainières célèbre pour son tilleul séculaire qui s’est couché définitivement suite à un grand vent … C’est ici que repose Alphonse Gheux en compagnie de sa femme. Beaucoup de recherches ont été faites pour retrouver cette tombe dans ce vieux cimetière; la pierre où les noms sont gravés s’étant effondrée. Désormais fleurie, classée et célébrée en musique chaque année lors des “Rencontres de cornemuses”, la sépulture d’Alphonse Gheux ne craint plus les vicissitudes des vieux cimetières abandonnés … Foi de muchard !

Des idées et des projets plein la tête, Pascale Gheux n’entend pas se reposer sur les lauriers de son illustre aïeul. La question bien réelle de la transmission est à l’ordre du jour par la longue et difficile création de nouveaux instruments (il faut attendre souvent plusieurs années pour posséder sa cornemuse) et par l’école de cornemuses qui a vu le jour à Frasnes… Affaire à suivre !

Réalisation : Jean-Philippe Delobel

Production Sonart – Gsara HO – 2007

Une rencontre à écouter en feuilletant cet album photo :