Walter
Fostier : « … On peut dire aussi qu'on a eu une
chance extraordinaire :
on est rentré dans la maison sans qu'elle ait été
construite ! Grâce à un système ordinateur de schéma en
trois dimensions, on pouvait virtuellement se balader dans la
maison. C'est véritablement un plus parce qu’on a beau vous
montrer les plans sur une feuille de papier, on n’est pas dans
le volume mais sur le plat. Tandis qu'ici avec ce système, nous
pouvions rentrer dans les pièces, donc on vivait déjà en
quelque sorte dans la maison. Ca donne des ailes ! Les
plans ont été remaniés deux ou trois fois. Il faut réfléchir
mûrement. Tant que c'est sur papier, on peut rectifier, ça ne
coûte pas trop cher. Mais une fois qu'on construit c'est terminé.
On peut plus se dire : « oh tiens, j'aurais voulu
avoir ma porte là. Elle va vous coûter 5.000 € pour la déplacer
parce que le plombier vous dira : « ah ! c'est là
que je mettais ma descente d'eau ! » Le deuxième :
« ah ! là, c’est ma gaine électrique et le troisième :
« ah ! là, c’est le radiateur. Il faut bien réfléchir
avant.

Walter Fostier : "... Moi
je ne tenais pas à avoir des gens qui viennent à la maison
stressés et angoissés. Chez moi on ne vient pas avec ses problèmes
et on ne vient pas agresser. Donc je m'étais dit :
« tiens je vais interpeller les gens par l'onde de forme,
l'arrondi, par la cheminée quand elle fonctionne, par l’étang
avec des poissons et des sculptures. Donc quand les gens entrent
ici, ils sont déjà interpellés par les formes... et ils
oublient un petit peu leurs problèmes. Le but, c'était rentrer
dans la maison. Moi j'avais appelé ça le sas d'épuration -
mais Véronique n'aime pas beaucoup -.
Je ne tiens pas à ce que les gens soient pétrifiés ou
qu'ils aient des angoisses... Nous, on n’est pas comme ca.
Donc le visiteur dépose sa veste avec ses problèmes et quand
il sort, il en fait ce qu’il veut. Soit il reprend ses problèmes
ou alors la maison va les éliminer. On est convivial !..." |