Sentir,
humer, goûter, toucher
Les gens ont de l’intérêt pour ce projet. L’été dernier,
on a organisé avec d’autres associations du Pays des Collines
la Balade d’enfer. Dans le jardin, j’ai proposé une
activité avec des plantes médicinales avec un petit
présentoir de 6 différentes plantes médicinales que les gens
pouvaient goûter, sentir, toucher pour reconnaître. Cela a
vraiment plu. Finalement, beaucoup de gens avaient perdu un peu
le sens de l’odorat; par exemple entre la menthe et la lavande,
les gens ne sentaient pas la différence. Heureusement, il y
avait la plante pour reconnaître.
Beaucoup
de gens ont dit : « c’est bien votre projet de
jardin, je voudrais être tenu au courant » J’ai gardé
pas mal d’adresses à recontacter quand les jardins seront en
route.
Intégré
dans la Grange aux Antiquités, nous avons créé le Tea-room
afin que les visiteurs restent un certain temps. Quand ils
viennent ici, c’est pour discuter et prendre leur temps. On ne
décide pas de choisir un meuble ou de discuter d’un
aménagement d’intérieur sur un coup de tête. Donc les gens
peuvent s’asseoir, discuter, boire un verre et cela permet d’avoir
un meilleur contact avec la clientèle. Une fois les jardins
créés, ce sera un volet supplémentaire à la Grange : l’ébénisterie,
la vente d’antiquités, le tea-room et les jardins. J’étendrais
le Tea-room au jardin avec la dégustation de tisanes et de
produits du jardin aux visiteurs uniquement en été quand les
produits seront disponibles.
Avec
nos propres moyens, nous comptons faire un aménagement des
anciennes étables et écuries. Ce bâtiment sera utilisé pour
des conférences, des ateliers, des activités en connexion avec
le jardin, des expositions d’artistes, inviter des guides de
la nature pour des exposés sur les plantes, des ateliers de
confitures, de plantes sauvages, de bais et de fruits.
Mauvaise
herbe ?
vous avez dit mauvaise herbe ?
Je
pense qu’il y a un intérêt de la part des Ellezellois mais
ils sont un peu interloqués. Ils me disent que c’est beaucoup
de travail de s’occuper d’un jardin, surtout quand ils m’ont
vu créer le jardin provençal devant. C’est vrai qu’au
début, il a fallu tirer beaucoup de mauvaises herbes parce que
je n’utilise pas de pesticides. Ils ne comprennent pas non
plus la démarche de garder certaines herbes qui pour eux sont
des mauvaises herbes, mais d’un autre côté, ils sont
intéressés. Je parle ici des gens du quartier, celui de l’ancienne
gare où j’habite mais aussi des instances politiques, la
commune.
Ils se rendent compte que ce serait un plus pour le Pays
des collines.
Tous
ensemble avec le GAL !
Monter
les projets, ce n’est pas toujours évident parce qu’il y a
une machine administrative assez lourde. Pour avoir des
subventions par Leader +, il faut prouver son sérieux et
remplir plein de papiers.
Nous avons une bonne équipe au GAL des Collines pour nous aider. On l’appelle :
« l’appui technique ». Heureusement qu’il est
là, il nous remonte le moral et nous soutient pour toute cette
paperasserie entre guillemets. Il y a des moments où l’on
pense que l’on y est presque ! Mais les instances
officielles nous disent : « il manque encore cela
« Et on recommence et on continue avec l’impression à
chaque fois la borne se déplace un peu plus loin et que l’on
y est pas tout à fait.
Dans
le GAL, j’ai rencontré des gens que je connais de nom mais
que je n’aurai jamais rencontré. Les choses se font ensemble
dans le même sens et parfois des associations se créent entre
nous. Un producteur d’alcool vient faire une dégustation chez
nous et vice- versa, moi je donne ou prête des plantes
ou fais des activités avec ces personnes qui deviennent
même presque des amis. C’est le cœur du projet parce que les
gens se mettent ensemble et c’est ça le plus important au GAL :
faire des choses ensemble et ne pas faire chacun quelque chose
dans son coin. On arrive ainsi à créer un projet plus
important et beaucoup plus intéressant.
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