
Véronique Marlier
vit à Ellezelles depuis plus de 25 ans. Avec son mari ébéniste
et antiquaire, ils ont bâti "La Grange aux Antiquités"
dans le quartier de la gare près de l'ancienne ligne de chemin de
fer 87 Renaix-Flobecq-Lessines. |
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Passionnée depuis l'enfance par les plantes sauvages et les
jardins, Véronique s'est lancée dans un projet de création de
"Jardins à thèmes" avec pour objectif de faire
connaître la flore sauvage et de participer à sa façon à la
sauvegarde de la biodiversité du Pays des Collines. |
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Mon
enfance
"... J’habitais un village juste à côté de Courtrai.
Mon papa voulait que je fasse des études intéressantes pour
moi et avec lesquelles je pourrai gagner ma vie. Mais tout ce
qui était plantes artistiques, ce n’était pas très valorisé.
Je n’ai pas donc pas du tout fait d’études dans ce sens là
mais des études de langue et de secrétariat. J’ai travaillé
d’ailleurs durant de très longues années dans les fonctions
administratives et ce n’est que plus tard, il y a environ 8
ans que j’ai suivi une formation d’herboriste de 2 ans à
Gand. J’ai mon diplôme d’herboriste mais je n’ai jamais
pratiqué comme herboriste sauf pour la famille.
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Le jardin provençal

L'installation
Au début notre premier besoin, c’était de nous créer un
emploi donc il fallait mettre l’entreprise en route, restaurer
la maison et il y avait les enfants. On avait déjà une fille
et d’autres enfants ont suivi. Petit à petit on a construit
notre nid qui était la maison et puis l’entreprise, l’atelier
de mon mari. Dès le début
quand on est venu ici, on voulait avoir du terrain parce qu’on
était intéressé par la nature pour faire un jardin de légumes
et de plantes pour la famille. Mais comme j’avais trois
enfants et que je travaillais, je n’ai pas eu le temps de m’occuper
de cela et donc finalement cela est un peu tombé dans les
oubliettes.
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Le
Pays des Collines en point de mire
Avant Ellezelles, j’ai vécu en Angleterre avec mon mari qui
est Anglais pendant 2 ans et demi, mais on avait tous deux en rêve
une maison assez grande avec du terrain et des projets de créer
une entreprise. En Flandres, c’était assez difficile de
trouver, alors un cousin notaire qui habitait dans la région
nous a donné une liste de maison à vendre. C’est comme ça
que nous sommes tombés dans le Pays des Collines. Il ne s’appelait
pas encore le Pays des Collines à ce moment-là et on est tombé
amoureux de cet endroit et de la région. Ce n’était pas évident
parce que mon mari est Anglais et moi comme je suis flamande, on
était considéré comme pratiquement venant d’une autre planète.
A l’époque, beaucoup de jeunes - parce qu’il n’y avait
pas d’avenir ici - partaient vers la ville. Les gens étaient
intrigués, méfiants et disaient « qu’est-ce qu’ils
viennent faire ici ces deux jeunes ? » Mais on a été
quand même été bien accueilli. Ils venaient nous voir, nous
parler surtout des gens plus âgés.
Finalement cela fait 25 ans que l’on est ici.
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Le jardin des plantes aromatiques
Sans
eau, ni électricité ou presque... !
Quand nous sommes arrivés ici, c’était une ferme qui n’avait
ni électricité, ni d’eau courante, juste une pompe dans la
cour. C’était juste suffisant pour allumer les ampoules. On a
dû faire une rénovation complète. Les bâtiments de la grange,
c’était vraiment la grange en terre battue qu’on a
transformé en magasin. On avait quelques meubles d’antiquités
à vendre et c’est tout. Petit à petit on a construit des pièces pour entreposer les meubles. On a fait un
plafond, une ouverture pour donner plus de lumière. C’est
devenu la vitrine de la grange. L’atelier de restauration de
meubles de mon mari a été construit dans une ancienne
porcherie. C’est drôle à dire.
Pour la maison, on a tout refait (toiture, chambres,
salle de bain). Dans la cour intérieure, c’était le puit
à purin. Un étang a été creusé et des arbres plantés, c’est
maintenant un jardin avec pelouse. Le tout premier jardin.
Maintenant, les enfants sont plus grands et j’ai plus de temps
pour exprimer ma passion. J’ai
arrêté de travailler et je me consacre uniquement au projet
des jardins à thème. Pour cela, l’asbl « les Jardins
de la Grange » a été créée en association avec d’autres
personnes notamment « AID Escale » qui fait de la réinsertion
sociale pour jeunes. Des architectes ont dessiné un plan du
jardin dans un terrain de 40 ares situé derrière les bâtiments
de la ferme. Ensuite, ce sera les appels d’offres à des
entrepreneurs de jardin pour faire les jardins réellement qui pour l’instant ne sont pas encore en construction.
C’est à l’état de projet... "
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