La Provence dans mon jardin

"... Actuellement, il y a quand même deux jardins que je peux faire visiter en attendant. Le jardin provençal devant et le jardin des plantes aromatiques derrière. Pour ce jardin, je me suis basée un petit peu sur le principe du Moyen-Âge, c'est-à-dire que l’on cultivait les fruits, les petits fruits, les légumes et les plantes aromatiques dans des carrés avec des chemins de gravier tout autour pour pouvoir y accéder. Souvent le jardin était clos. Ici, il est clos par deux murs et par une petite barrière en bois. C’est encore en construction et une partie des barrières à placer. J’ai utilisé des branches de saules pour faire des arceaux afin de maintenir les plantes.  C’était aussi une pratique du Moyen-âge. Le saules sont utilisés pour faire un tressage appelé « plessis de saule » On enfonce des piquets dans le sol et on utilise les branches du saule têtard ou du saule. Quand on le taille, on utilise les branches pour tresser une petite bordure pour les plats de bande. 


L'art dans la pelouse

Horizon 2007

J’ai déjà réfléchi à des thèmes et des types de plantes que je vais mettre par jardin, au parcours. Tout doit être discuté avec un paysagiste qui me guide pour le terrain, les types de saules et les dénivelés du jardin.  J’espère pouvoir commencer en février-mars 2005, avec les gros œuvres et ensuite les plantations. Cela nous emmène en 2006 avec d’autres plantations et normalement en 2007, les jardins seront ouverts.  


Le futur jardin

Le mari de Véronique dans l'atelier d'ébénisterie

Le mariage du bois et des plantes

Mon mari se sent un peu envahi parce que, c’est vrai, cela prend beaucoup de temps et même s’il aime aussi les plantes sans être aussi passionné que moi des plantes, il se rend bien compte qu’il va être mis à contribution pour faire des choses dans le jardin parce comme, il est ébéniste et menuisier, je vais probablement lui demander de faire des pergolas et des petits pavillons dans le jardin. Il se rend bien compte que cela va être une activité supplémentaire pour lui aussi..."


Le Tea-room ouvert le dimanche

 

 


Le jardin provencal

Le micro-climat de la Grange

Déjà bien avant le projet avec le Gal et Leader + », j’étais passionnée par les jardins avec l’envie de créer ici une vitrine pour les futurs jardins qui vont être construits derrière dans la prairie. Les gens viennent spontanément me demander le nom des plantes, si c’est moi qui l’a créé, à quoi cela sert. J’ai appelé ça le jardin provençal parce qu’il y pousse des plantes aromatiques qui aiment bien la chaleur et la sécheresse méditerranéennes mais qui poussent bien ici aussi s’ils sont bien placés. Il y a différentes sortes de thyms, de lavandes, des romarins, de menthes et des plantes qui sont plutôt rampantes.  Il y a des cistes, il y a de la santoline.  J’adore la santoline car c’est une plante qui a des feuilles un peu grisées. Le jardin est dans les couleurs gris, rose, bleu, mauve, des tons un peu pastels qui s’associent et qui se marient bien ici. Quand on est ici, on a l’impression d’avoir un microclimat parce qu’on est bien abrité des vents et, entre les buttes, une espèce de chaleur vient de la terre.  J’ai toujours aimé les plantes depuis que je suis enfant. Je pense que cela vient en partie de ma maman parce qu’elle m’a montré comment créer un herbier quand on était petit avec mes frères et sœurs. On allait se promener et on ramassait les fleurs. Mon père avait fait une presse à fleurs. On séchait les fleurs dans du papier journal et on faisait des herbiers.


Le futur jardin

Plantons ! plantons !

Devant, c’est donc le jardin provençal construit en 2002 en plusieurs mois pour faire tous les gros œuvres, avec des grues, des pelleteuses. Les plantations se sont étalées sur plusieurs semaines d’affilées. J’ai planté, planté, planté ! Ce sont surtout des plantes vivaces qui restent en place. On peut les tailler et leur donner certaines formes. J’essaie d’avoir le jardin le plus naturel possible mais de temps en temps je plante des fleurs annuelles pour donner une couleur supplémentaire. 

A côté, c’est le terrain qui va être aménagé en jardin à thème. Je vais utiliser les arbres et le bosquet déjà existants et les intégrer dans le projet. Il y aura le jardin médicinal près des bâtiments pour la facilité d’accès (ramassage, traitement). Au fur et à mesure que l’on s’éloignera de la maison et du bâtiment, le jardin va devenir de plus en plus sauvage avec une partie plus stricte à la Française et une partie plus jardin Anglais qui servira d’intermédiaire entre le jardin sauvage et le jardin français. Dans le fond, le bosquet, la partie la plus sauvage, un refuge naturel. Les jardins terminés, l’entretien se fera principalement par moi-même et l’asbl AID Escale. Un groupe de cinq jeunes viendra une fois par semaine entretenir les jardins. 


De l'utilité et du bon usage des plantes...

Mon ambition est en partie de préserver un peu la nature, la faune et la flore locales. Montrer et ouvrir mes jardins aux gens, les sensibiliser à la préservation de la nature, expliquer que les plantes qui ne sont pas nécessairement des belles fleurs sont des plantes utiles parce qu’on peut soit les manger, soit les utiliser comme médicaments, pour la teinte des vêtements, etc. Les plantes ont tellement d’utilités dans la vie de tous les jours qu’ on ne s’en rend même plus compte. Tout cela est un peu oublié donc je voudrai rappeler cela aux gens en invitant des écoles, des groupes familiaux, des botanistes, des herboristes, tous les publics.

   

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