La ferme des
Bossut
"... On n'est pas loin du centre du village d'Oeudeghien le long
de la chaussée de Brunehaut au numéro 3, avec une belle vue.
Pour le point de vente, c'est une bonne implantation qu'on a
aménagé car c'était une ancienne cave à betteraves. Sinon au
niveau investissement on a eu de la chance parce que mes beaux
parents avait déjà construit une nouvelle étable en 1976 et un
hangar à pommes de terre en 1980. Question bâtiment, il ne faut
plus en construire mais les entretenir et parfois ça coûte assez
cher. En plus à l'heure actuelle avec toutes les normes, on n'a
pas envie d'investir encore plus..."



Vaches à
lait
"... Nous voici dans l'étable où se passe la traite. Les vaches
sont au repos, elles ont eu à manger. Elles passent tout l'hiver
en prairie. La traite se fait à la machine donc on doit
nettoyer les pis. Le lait passe dans des tuyaux puis arrive dans
un tank à lait, une grosse cuve refrigérée. Le laitier passe
tous les deux à trois jours. En tout avec les Blanc-Bleu, on a
120-125 bêtes. Mais ici pour le moment on n'en trait pas
beaucoup car on arrive en période de velâge. Le matin, la traite
dure une heure et demi à deux heures. Mon mari et moi, nous
sommes 2 sur la ferme. On fait partie du service de
remplacement. Ainsi, si un jour on est malade, un gars du
service vient nous aider ou bien si on doit partir, on lui
demande de venir faire la traite parce que d'office il faut la
faire deux fois par jour. Avec les vaches on fait juste du lait
et aucun transformation laitière car quand je vois le prix du
beurre... Il est pour rien ! Avec tout le travail que cela
demande ! Ma maman en faisait donc je sais comment ça se
faisait..."


Vaches et taureaux
Ici ce sont des jeunes bêtes qui
ont à peu près six mois. Ce sont toutes des femelles. Dans un
an, on va les placer avec les taureaux. Ensuite, ce sera la
prairie. Mais pour le moment on les garde ici en box pour les
nourrir. Des bêtes sont destinées à la viande tandis que
d'autres pour le lait, celle avec des pis noirs et des pis
rouges.
 |
|

Une montagne de pommes de terre
... En face du corps de logis se trouvent des anciens bâtiments pour les aliments du
bétail. C'est là où on élève aussi les poulets et les poussins placés sous lampes dans un
bâtiment chauffé. Au fond, le fameux hangar de stockage à
patates... Je ne
pourrai pas dire combien de mètres il fait. On y trouve
les Bintjes pour l'industrie. Dans un coin, les vitelotes, dans le
fond, les charlottes, les rattes et les cornes de gatte. Toutes les pommes de
terres se trouvent dans ce hangar-ci. Il y a des sondes car il
faut vérifier la température et parfois amener de l'air chaud
en hiver ou en été souffler de l'air froid. Chaque
année pour le mois de septembre et même pour le mois d'août, il faut que tout soit vendu car on doit nettoyer le
hangar.
Il vaut mieux que tout soit parti parce que les pommes de terre arrivent à maturité et alors on
n'a plus la qualité. Sont stockés ici 12 à 13 ha de pommes de
terre...."
|
Le
quotidien de la ferme
"... Notre journée-type : le matin on soigne les vaches et les veaux quand y en a, puis on rentre
déjeuner. Ensuite, on vient donner à manger aux vaches comme ça elles ont eu le temps de se calmer après la
traite.
Puis pendant la journée, il y a toujours du matériel à
réparer.
Vers 16h30- 17h, on redémarre la même chose que le matin... Avant
d'aller se coucher, mon mari revient voir car il peut toujours
y avoir une vache malade. De temps en temps le vétérinaire
vient.
Et il y a des jours où on n'avance pas parce que il y a toujours plein
d'imprévus. La
Ferme de demain
Notre métier, c'est un métier d'avenir. Mais d'ici quelques
années, les fermes vont devenir des industries, des gros
cheptels.
De plus en plus, on parle de grouper des fermes l'unes dans
l'autre mais alors ça ne sera plus gai car on n'aura plus son métier à
coeur. Notre exploitation fait actuellement entre 60 et 65
hectares.
En culture, on a les pommes de terre, les céréales, les
betteraves, le maïs. Nous, on finira notre carrière comme ça
maintenant ...

Suite |
|