Paysages du Pays
des Collines
"... A gauche, on a le Mont de Mainvault, un peu caché
parce qu'il fait brumeux. Sinon, ici à l'arrière de la ferme, on a une belle vue. L'été quand il fait beau, on a
de belles
feuilles sur les arbres. Maintenant, c'est la période où elles tombent mais
ça garde quand même son
cachet.
Moi j'aime bien ce terme Pays des collines. Cela amène quand même un petit
plus pour les gens quand ils entendent Pays des Collines. On peut se promener, ça a une importance
aussi. L'été il y a plein d'animations tous les week-end. On ne s'embête pas, il y
a toujours quelque chose à faire.... "


Le point de vue du
mari
"... Fils d'agriculteur, j'ai toujours eu envie de reprendre la ferme. Quand on s'est connu,
Christelle et moi, on en a parlé et on a décidé de continuer la ferme. C'était mon but de reprendre.
On était à plusieurs enfants mais ça s'est bien arrangé. On a repris une partie de la ferme
- car mon père n'était pas encore à l'âge de la pension - et travaillé presque
10 ans à deux en association. Il y a quelques années, à sa pension,
on a repris l'entièreté de la ferme..."


Produire pour et
vers le local
"... Actuellement,
les politiques agricoles changent tellement vite
qu'on ne sait pas ce qu'on fera encore dans 10 ans. Les cultures traditionnelles sans les aides
européennes,
ce n'est plus rentable donc on est obligé de les avoir. Au
niveau local, ce qu'on produit doit être rentable sans
aide. Si on peut vendre ce qu'on produit localement
ce n'est pas plus mal. Il ne faut pas toujours vouloir tout
exporter.
Il y a peut-être des gens qui pensent que faire les marchés et tenir un magasin comme
nous, par rapport à ce qu'on faisait avant, ça sort de l'ordinaire et je ne vais pas dire
qu'on en rit mais ... on
essaie toujours de trouver quelque chose qui sort un peu de l'ordinaire..."


Contact :
Christelle Bossut
3, Chaussée de Brunehaut
7911 Oeudeghien
Tél : +32(0) 68 64 51 46
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Philosophie de vie
Avant quand je faisais les marchés, je voyais beaucoup de monde
car j'aime bien les contacts. Ici chez nous au magasin on voit
aussi des gens même parfois des gens du coin que je ne connais pas et qui viennent de temps en
temps, ... Le contact quoi... Cela se passe très bien, il y en a qui se disent " mais elle est folle
d'inventer des trucs pareils ". Chacun pense ce qu'il veut moi ... je m'en
fous ! C''est sûr que ça ne m'amène pas un salaire fixe comme si je travaillais à
l'extérieur mais je crois que rester chez moi tout en étant tournée
vers l'extérieur, c'était une bonne solution... "
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Le prix de
la diversification
"... Depuis 1990, les prix n'ont pas arrêté de diminuer. C'est pour ça
qu'on a eu l'idée
de se diversifier et de trouver autre chose que les cultures traditionnelles et
l'élevage. On a ouvert un point de vente et commencé à mettre les pommes de
terre. C'est le Parc naturel qui nous a lancé et qui nous a demandé si on voulait
cultiver d'anciennes variétés de pomme de terre. On a essayé puis un petit peu à la fois
et on a vu que ça marchait. Mais disons qu'au départ, on a cultivé ces pommes de terre
pour pouvoir vendre un peu plus et dans le but de fournir aux clients plusieurs produits de la
région. La diversification, si j'avais été seul dans la
ferme, je ne l'aurais pas faite
parce que ça demande beaucoup de main-d'oeuvre supplémentaire. On
n'avait jamais imaginé de se diversifier à ce niveau-là. Avant, avec les cultures
traditionnelles,
on pouvait vivre mais maintenant je vois que pratiquement chaque ferme est obligée de chercher un petit
plus..."
Un Pays des
collines plus coopératif ?
La création du Parc naturel, ça fait bien connaître la région. Je pense
qu'au niveau du tourisme
ça apporte un plus aussi. Au niveau des agriculteurs je ne sais pas si
ça change grand-chose à part quelques agriculteurs qui vendent des productions
issues de leur diversification. Au niveau environnemental, on a des mesures qu'on peut adapter
pour le maintien des haies, des tourbières enherbées pour éviter l'érosion. Je pense
qu'il y a de plus en plus d'agriculteurs qui y participent donc
ça
c'est déjà un bon coté.
Au niveau du commerce, le Parc pourrait peut-être aider davantage les agriculteurs dans leurs démarches pour trouver de nouveaux
clients, de nouveaux débouchés.
Mais depuis que tout ça est en route, on voit que ça évolue bien.
Je trouve que ce serait bien de créer un genre de petite coopérative
ou un groupement pour tous les produits et proposer à certains acheteurs un assortiment de
productions. Cela développerait bien les ventes. Il y a encore des
agriculteurs qui
n'osent pas ou qui ne veulent pas faire partie de notre groupement
de producteurs de pommes de terre. Avant, l'agriculteur était quand même assez solitaire et
c'est un mentalité difficile à changer..."
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