C'est une
maison blanche adossée à la colline...
"...
Nous
sommes au Bois de Martimont. On a cherché un endroit et une maison
comme ca pendant au moins 3 ans. Mon rêve, c'était d'être à côté
d'un bois le plus haut possible sur les collines. Les collines, ici ça
ne manque pas. Mais je ne pensais jamais venir sur cette colline-ci
parce qu’elle elle est très proche de la maison dans laquelle nous
habitons actuellement. Une des priorités, c'était l'orientation. Une
orientation sud/nord pour profiter du sud pour l'ensoleillement et l'idéal,
la terrasse et le jardin côté sud. Quand on l'a vu, on s'est dit qu'on
l'avait enfin trouvé parce qu’on avait presque baissé les bras.
J’étais venue me promener ici, puis je l’ai montré à Thierry et
là, le coup de foudre tous les deux car l'endroit est magnifique..."
...
qui n'attendait que nous ...
"... On s'est assuré avant d'acheter que le bois était protégé pour ne
pas qu'un jour il soit coupé. C’est aussi une zone d'intérêt par
rapport aux espèces qu'on y trouve. La maison a été longtemps
inhabitée, vendue et rachetée plusieurs fois. Elle nous attendait
tout simplement. D’ici, on voit les bassins de décantation de l’ancienne
sucrerie de Frasnes. Quand on est stressé ou énervé, on vient ici
dans le jardin et on retrouve le calme et le repos et puis surtout la
nuit, tout est illuminé. L'impression de laisser les ennuis en bas et
d'être au dessus de tout. C'est très agréable. La maison se situe
sur un sentier d'une promenade balisée par le parc naturel avec du
passage surtout le week-end où il y a beaucoup de promeneurs et de
cyclistes qui passent ici. Du jardin où nous habitons pour le moment...
on voit la maison et d’ici, on voit la maison d'en bas..."

L'intérieur de
la maison


"GAL-on-z-y
gaiement" !
"... Je suis la responsable de la locale des collines de « Nature
et progrès » et un membre de la locale m'a dit : " tu
sais que dans le cadre de Leader +, il y a un "GAL" qui va
se mettre en route dans le Pays des Collines ». Je ne savais pas
ce que c'était. Il m'a expliqué et on s'est inscrit avec comme
projet de montrer des techniques d'auto-construction faciles à réaliser
soi-même. Des atelier d'enduits à l'argile et d'application de matériaux
qui se combinent à l'argile, monter un mur en bois cordé qu'on va démonter
pour le remonter après si on voit que les ateliers ont du succès.
C’est une technique qu’il faut vraiment faire connaître aux gens.
L’essayer, c’est l’adopter ! Autant laisser le bâtiment
ouvert à tout le monde pour montrer comment on habite dans une maison
bio, donner la possibilités aux gens d'essayer la maison parce que c'est
beaucoup dans le ressenti..."
D'argile
et de cordes
"... Des
ateliers sont prévus en 2005. En principe si tout va bien, un atelier
de bois cordé. Le bois cordé c'est un technique très spéciale
faite pour les auto-constructeurs. Il ne faut pas savoir maçonner
pour faire ce genre de murs. On maçonne du bois, des bûches avec de
l'isolant au milieu. Ce sont des murs qui font minimum 40cm d'épaisseur
où on mélange de la sciure ou des copeaux de bois ou du liège récupéré.
L'aspect extérieur du mur est comme des moelles, on voit à chaque
fois les têtes des bûches. C'est esthétiquement très beau mais ça
dépend des gens évidemment et de leur manière de mettre les bûches.
C’est régulier ou moins régulier. Cela reflète le caractère de
la personne qui les construit. Certains vont utiliser des bûches de
bois bien carrées, d'autres préfèrent des rondes, des demi-lunes.
C'est vraiment très libre comme technique. C'est ça qui est très
agréable dans l'auto-construction. Les gens y mettent une partie d'eux-mêmes..."
|
|

La maison du Bois de
Martimont
Tuiles
rouges sur fond blanc
"... Le
bâtiment est une ancienne petite ferme d’une centaine de mètres
carré, donc c'est très petit. Très petit gabarit aussi, la
largeur du bâtiment fait environ quatre mètres cinquante. Très
petite hauteur aussi. Le bâtiment principal fait environ 40 mètres
carré et puis le reste ce sont des annexes qui s'ajoutent au
fur et à mesure sur le volume. C'est une maison typique de la
campagne d’ici. Une maison peinte en blanc qui devait
être certainement chaulée au départ avec la fameuse tuile
flamande, rouge, qui apparemment est très recherchée. Il y a
beaucoup de travaux à faire car elle n'est pas dans le meilleur
des états. Comme il y a un dénivelé, il y a une partie qui
est enterrée avec une mini-cave qui fait 70 cm de haut, une voûte
en fait. Ici c'est la cuisine. Le grand luxe c'est qu'on a un évier
et un robinet, c'est tout ce qu'il y a ! Elle fait 1m90 à
tout casser,. La première chose qu'on a fait, c'est enlever
tous les "caches misère", toutes les plaques qui
cachent les problèmes d'humidité... On a permis ainsi au bâtiment
de respirer et de s’assécher..."
Espace
vital
"...Thierry
et moi comptons y habiter et y travailler, faire le minimum pour
y vivre puis agrandir en fonction de nos besoins. C'est drôle
parce que construire pour soi est plus difficile que construire
pour les autres. Certains confrères avaient le même problème
et je me moquais un peu d'eux en disant : « mais
enfin ce n’est pas normal ! ». On a tellement de
possibilités qu'on sait pas tout faire à la fois. En tant qu'architecte,
on veut toujours aller plus loin. De plus, on est deux avec
chacun nos idées et on ne peut pas faire autrement que d'intégrer
ce qui nous passionne, comme le nombre d'or. En général c'est
plutôt moi qui concoit et thierry s'occupe du chantier. Donc ici
j'ai la mission de concevoir notre maison tout en respectant les
envies de Thierry et les miennes. Une mezzanine pour lui, le
nombre d'or pour moi. Le nombre d’or,
c'est une forme comme une spirale à intégrer dans l'espace..."
|


Un
GAL rassembleur
"... Le GAL peut nous donner un coup de pouce en plus pour la diffusion
de toutes les activités et un peu pour promouvoir le bio dans
la région. Le GAL, c'est vraiment le bon moteur, le fait de
rassembler les gens. Dans les quartiers comme ici, comme les
gens sont quand même isolés, on se soutient assez bien
mutuellement et je trouve que pouvoir rassembler les gens autour
de quelque chose, une activité, c'est bien. Et puis rassembler
un peu les communes car il y a des clans géographiques, je
trouve ça dommage… En
fait je crois qu'il y a beaucoup de gens qui font chacun leurs
projets et le Gal permet de relier tous ces différents groupes,
de mettre au même niveau différents acteurs qui ont la même
optique que nous : préserver l'environnement, utiliser la
nature pour la santé. Cela
crée une interaction entre les membres du groupe..."
Suite
|
|