La Verte Voie historique

"... On se retrouve à un endroit magique du Mont de l’Enclus. La "Verte Voie" à 2 pas du Centre protestant d’Amougies. C’est un endroit qui s’appelait "La Pierre"  et où les sources sortent.  Il devait s’y trouver une pierre typique, une pierre levée probablement. Il y avait aussi un arbre - le tronc des échevins - reconnu magique et qui servait à rendre la justice. C’est un lieu important où entre autre, on situe l’ermitage - puisque le Mont de l’Enclus signifie l’ermitage -. Dans cet endroit s’est développée une très belle propriété de vacances, très bien intégrée, qui remplit une fonction essentielle et pour laquelle nous sommes tous contents de la posséder, c’est « le Centre protestant d’Amougies » mais il n’est protestant en rien.  Il est tout à fait intégré et reçoit des gens de toutes religions, de toutes opinions, du moment que l’on respecte les droits de l’homme. Il participe à des activités avec la commune. Avant les vacances, tous les enfants des écoles de l’entité viennent ici pendant une journée de récréation. C’est très important dans le développement de la mentalité et de l’esprit du Mont de l’Enclus..."


 

Vers l'écriture

"... En faisant mon travail, je côtoyais beaucoup de gens ici au Mont de l’Enclus, donc des vielles personnes qui me racontaient aussi des histoires. Il m’est venu alors l’idée de raconter et comme on disait que j’avais un certain talent en écriture, je me suis mis à raconter mais je ne sais pas encore raconter sur le Mont de l’Enclus. C’est toujours sur Ellignies que je reviens parce que j’ai vécu là dans l’esprit des "écrènes" des soirées où les gens prenaient un plaisir intense à raconter et cela m’a marqué. C’est ça qui m’a conduit à l’écriture. Je vais à l’écriture mais j’ai un petit peu le tort de ne pas publier. J’écris et je tiens cela pour des intimes. Je raconte parfois à la commune, lors de fêtes mais j’ai un peu peur, du point de vue social de me lancer dans des histoires car je suis quand même un peu solitaire. Je raconte le temps passé. Je veux montrer dans des idées, dans une histoire, comment on vivait l’importance des cadres des ancêtres, l’importance de la salle à manger dans laquelle on n’allait jamais. Par exemple, le feu dans la cheminée avec un fauteuil de chaque côté et le pot à crème. On se demande ce que c’était un pot à crème. C’était la crème qui allait servir à faire du beurre et elle devait prendre, devait surir un petit peu. Et cela devient une histoire... "




Le paysage de nos ancêtres

"... Pour faire mon travail de responsable des travaux à la commune du Mont de l’Enclus,  il faut beaucoup marcher dans le paysage. Une des choses essentielles à découvrir quand on a un flanc de collines, c’est l’écoulement des eaux. Pour cela, il faut regarder toutes les petites lignes, les crêtes de chaque vallon et tout ça doit se faire à pied, pas en voiture. On marche. On découvre plein de choses, l’importance de l’érosion qui est un fait essentiel du Mont de l’Enclus. On découvre aussi des chemins, des courbes inexplicables. Alors on se demande - parce que c’est de nouveau à la recherche des racines - pourquoi nos ancêtres ont fait ce chemin comme cela. En faisant des enquêtes, on découvre la route qui allait tout à fait différemment. Le village est très marqué par les chemins aspirés par des écarts, aspirés par des fermes isolées avec deux, trois maisons d’ouvriers autour. Tout se retrouve dans le paysage. Cela m’a beaucoup marqué parce que quand je rentre dans le paysage, je le vis, je découvre les personnages qui l’ont occupé. Ils ont laissé une trace. Je découvre même une trace à mes lectures que je lis ici. La trace des romains, des gallo-romains sur Russeignies par exemple où il y avait une villa gallo-romaine et où j’ai ramassé des pierres et des morceaux de tuiles..."


La marque de mes racines

"... Je ne suis jamais solitaire, je suis seul mais jamais solitaire parce que la nature intervient beaucoup, mes rêves et mes idées aussi. Un paysage, je le regarde, je vis dedans et puis je le meuble avec mes lectures. J’essaie toujours de savoir comment il a été parce que je suis sûr que dans les traces, dans ce que je relève dans le paysage, il y a la marque de mes racines, de mes ancêtres. Je crois beaucoup au culte des ancêtres. D’abord, je le pratique. Je me réfère à leur valeur et je pense que même s’il sont morts, leur dynamisme est toujours là qui fait évoluer le monde. Mon dynamisme, ce que j’ai voulu, ne va pas se dissoudre. Il va retourner dans une grande force qui est la dynamique du monde..."